Caractéristiques générales du modèle¶
Le modèle iSDG du MI est un modèle basé sur la dynamique des systèmes pour une planification globale et participative du développement. Nous entendons par là que le modèle:
Intègre les facteurs économiques, sociaux et environnementaux;
Représente les éléments importants de la complexité - relations de rétroaction, non-linéarité et délais qui sont fondamentaux pour bien comprendre les questions de développement;
Est transparent dans sa structure, ses hypothèses, ses équations et ses données, de manière à servir d’outil participatif dans la recherche du consensus et les discussions sur les politiques
Est suffisamment flexible pour être adapté à des pays spécifiques par des utilisateurs formés, en fonction des conditions propres à chaque pays;
Simule les conséquences à moyen et long terme de politiques alternatives; et
Permet de comparer facilement les scénarios de référence et prend en charge des techniques analytiques avancées, telles que l’analyse de sensibilité et l’optimisation.
Le modèle fournit aux décideurs politiques et aux autres utilisateurs une estimation des conséquences à attendre des choix actuels et alternatifs. Ces estimations ne doivent pas être considérées comme des prévisions exactes (aucun modèle ne peut prévoir avec précision les tendances du développement à long terme) mais comme des projections raisonnables et cohérentes, fondées sur un ensemble d’hypothèses claires.
Le modèle iSDG est particulièrement bien adapté pour analyser les interactions entre les politiques visant à atteindre les ODD. Tous les secteurs du modèle interagissent de manière dynamique ; par conséquent, toute politique introduite dans un secteur donné a des répercussions intersectorielles qui se propagent dans tout le modèle. Un nombre quelconque de politiques peut être simulé simultanément, et le modèle permet d’analyser la contribution de chaque politique au résultat final pour tout indicateur; et des synergies entre les politiques.
Les indicateurs ODD dans le modèle iSDG de base¶
Le modèle iSDG comprend des indicateurs et des politiques pertinentes pour les 17 ODD. La liste ci-dessous donne un aperçu des indicateurs pertinents pour chaque objectif qui sont inclus (directement ou par le biais de substituts pertinents) dans la version de base du modèle, soit un total de 78 indicateurs. D’autres indicateurs peuvent être inclus dans le processus de personnalisation en fonction des caractéristiques et des besoins analytiques d’un pays particulier.
1.1.1 [1] Proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté international, par sexe, âge, statut d’emploi et situation géographique (urbain/rural)
1.2.1 Proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté national, par sexe et par âge
1.4.1 Proportion de la population vivant dans des ménages ayant accès aux services de base
1.5.1 Nombre de décès, de disparus et de personnes touchées par une catastrophe par 100 000 personnes
1.5.2 Pertes économiques liées aux catastrophes directes par rapport au PIB mondial
2.1.1 Prévalence de la sous-alimentation
2.2.1 Prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans
2.2.2 Prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, par type (émaciation et surpoids)
2.3.1 Volume de production par unité de travail par classes de taille d’entreprise agricole/pastorale/sylvicole
2.4.1 Proportion de la surface agricole consacrée à l’agriculture productive et durable
3.1.1 Taux de mortalité maternelle
3.1.2 Proportion de naissances assistées par du personnel de santé qualifié
3.2.1 Taux de mortalité des moins de cinq ans
3.2.2 Taux de mortalité néonatale
3.4.1 Taux de mortalité attribué à une maladie cardiovasculaire, un cancer, un diabète ou une maladie respiratoire chronique
3.6.1 Taux de mortalité dû aux accidents de la route
3.7.1 Proportion de femmes en âge de procréer dont le besoin de planification familiale est satisfait par des méthodes modernes
3.7.2 Taux de natalité chez les adolescentes par 1 000 femmes de ce groupe d’âge
3.8.1 Couverture des services de santé essentiels
4.1.1 Proportion d’enfants et de jeunes atteignant au moins un niveau minimum de compétence en lecture et en mathématiques, par sexe
4.3.1 Taux de participation des jeunes et des adultes à l’éducation et à la formation formelles et non formelles au cours des 12 derniers mois, par sexe
4.5.1 Indices de parité (femmes/hommes, zones rurales/urbaines, quintiles de richesse inférieurs/supérieurs) et autres, tels que le statut d’handicapé, les peuples indigènes et les personnes touchées par des conflits, à mesure que les données sont disponibles)
4.6.1 Pourcentage de la population d’un groupe d’âge donné atteignant au moins un niveau fixe de compétence en matière de compétences fonctionnelles (a) l’alphabétisation et (b) compétences en calcul, par sexe
5.5.1 Proportion de sièges occupés par des femmes dans les parlements nationaux et les gouvernements locaux
5.6.1 Proportion de femmes âgées de 15 à 49 ans qui prennent leurs propres décisions en connaissance de cause concernant les relations sexuelles, l’utilisation de contraceptifs et les soins de santé génésique
6.1.1 Proportion de la population utilisant des services d’eau potable gérés en toute sécurité
6.2.1 Proportion de la population utilisant des services d’assainissement gérés de manière sûre, y compris une installation de lavage des mains avec de l’eau et du savon
6.4.1 Changement de l’efficacité de l’utilisation de l’eau dans le temps
6.4.2 Niveau de stress hydrique : prélèvement d’eau douce par rapport aux ressources en eau douce disponibles.
7.1.1 Proportion de la population ayant accès à l’électricité
7.2.1 Part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie finale
7.3.1 Intensité énergétique mesurée en termes d’énergie primaire et de produit intérieur brut
8.1.1 Taux de croissance annuel du PIB réel par habitant
8.2.1 Taux de croissance annuel du PIB réel par personne occupée
8.4.1 Empreinte matérielle (MF) et MF par habitant, par PIB
8.4.2 Consommation intérieure de matières (DMC) et DMC par habitant, par PIB
8.5.2 Taux de chômage, par sexe, âge et personnes handicapées
8.6.1 Proportion de jeunes (âgés de 15 à 24 ans) qui ne suivent ni études, ni emploi, ni formation
9.1.1 Proportion de la population rurale vivant à moins de 2 km d’une route toutes saisons
9.2.1 Valeur ajoutée manufacturière en proportion du PIB et par habitant
9.2.2 Emploi manufacturier en proportion de l’emploi total
9.4.1 Émissions de CO2 par unité de valeur ajoutée
10.1.1 Taux de croissance des dépenses des ménages ou du revenu par habitant des 40% les plus pauvres de la population et de la population totale
10.2.1 Proportion de personnes vivant en dessous de 50% du revenu médian, par âge, sexe et personnes handicapées
10.4.1 Part du travail dans le PIB, comprenant les salaires les transferts et la protection social
11.5.1 Nombre de décès, de disparus et de personnes touchées par une catastrophe pour 100 000 habitants
11.5.2 Pertes économiques directes dues aux catastrophes par rapport au PIB mondial, y compris les dommages causés par les catastrophes aux infrastructures essentielles et la perturbation des services de base.
11.6.1 Pourcentage de déchets solides urbains régulièrement collectés et dont le rejet final est adéquat par rapport au total des déchets générés par la ville
11.6.2 Niveaux moyens annuels de particules fines (par exemple PM2,5 et PM10) dans les villes (pondérés par la population)
12.2.1 Empreinte matérielle (MF) et MF par habitant, par PIB
12.2.2 Consommation intérieure de matériaux (DMC) et DMC par habitant, par PIB
13.1.2 Nombre de décès, de disparus et de personnes touchées par une catastrophe pour 100 000 personnes
14.4.1 Proportion des stocks de poissons dans les niveaux biologiquement durables
14.5.1 Couverture des zones protégées par rapport aux zones marines
15.1.1 La superficie forestière en tant que proportion de la superficie terrestre totale
15.1.2 Proportion of important sites for terrestrial and freshwater biodiversity that are covered by protected areas, by ecosystem type
15.1.2 Proportion de sites importants pour la biodiversité terrestre et d’eau douce qui sont couverts par des zones protégées, par type d’écosystème
16.1.1 Nombre de victimes d’homicide volontaire pour 100 000 habitants, par sexe et par âge
16.5.2 Proportion d’entreprises qui ont eu au moins un contact avec un agent public et qui ont payé un pot-de-vin à un agent public, ou à qui ces agents publics ont demandé un pot-de-vin, au cours des 12 mois précédents.
16.6.2 Proportion de la population satisfaite de sa dernière expérience des services publics
.
17.1.1 Recettes publiques totales en proportion du PIB, par source
17.1.2 Proportion du budget national financé par les impôts nationaux
17.3.1 Investissements directs étrangers (IDE), aide publique au développement et coopération Sud-Sud en proportion du budget intérieur total
17.4.1 Service de la dette en tant que proportion des exportations de biens et services
Domaines d’intervention liés aux ODD dans le modèle de base iSDG¶
Les domaines d’intervention indiqués dans le tableau ci-dessous comprennent des politiques et des hypothèses qui ont un impact direct sur les ODD, et ne doivent pas être considérés nécessairement comme des politiques efficaces pour atteindre un ODD particulier. Par exemple, dans un pays donné, l’éradication de la pauvreté pourrait être réalisée d’une façon plus efficace par un programme complet d’éducation et d’agriculture que par des subventions directes aux ménages les plus pauvres. En plus de celles indiquées dans le tableau, le modèle iSDG peut être personnalisé pour simuler d’autres politiques visant à atteindre les ODD.
Subventions et transferts
Répartition des subventions et des transferts par percentile
Formation en agriculture
Subventions pour les engrais
Systèmes d’irrigation efficaces
Soins de santé publics
Santé reproductive
Éducation publique
Éducation - Préjugés sexistes
Productivité biais de genre
Préjugés sexistes en matière d’emploi
Sources d’eau améliorées
Installations sanitaires améliorées
Photovoltaïque à petite échelle
Hydroélectricité à petite échelle
Efficacité énergétique de l’industrie
Efficacité énergétique des ménages
Routes pavées
Chemins de fer
Progression de l’impôt
Migration nette
Salaire minimum par rapport à la moyenne
Service de la dette extérieure
Efficacité des véhicules
Gestion des déchets
Efficacité matérielle de l’industrie
Photovoltaïque à grande échelle
Hydroélectricité à grande échelle
Adaptation au changement climatique
Ampleur du changement climatique
Protection des zones marines
Protection des zones terrestres
Reforestation
Indices de gouvernance
.
Subventions étrangères
Recettes des impôts directs
Recettes fiscales provenant du commerce international
Mobilisation des ressources publiques et privées
Limites du modèle et horizon temporel¶
La structure de l’iSDG représente les mécanismes de développement que l’on trouve dans la plupart des pays en développement et industrialisés, et couvre les indicateurs pertinents pour les 17 SDG. En tant que telle, elle couvre un large éventail de questions : de la pauvreté à la dégradation de l’environnement, de l’éducation à la santé, de la croissance économique à l’expansion démographique. Les paragraphes suivants décrivent les limites fondamentales du modèle dans diverses dimensions.
Variables endogènes, exogènes et exclues¶
Un premier niveau de frontières définit quelles variables sont considérées comme endogènes, exogènes ou exclues du modèle. L’approche fondamentale de l’iSDG consiste à représenter de manière endogène les variables qui sont considérées comme une partie essentielle des mécanismes de développement analysés. Par exemple, le produit intérieur brut (PIB) et ses principaux déterminants, la population et ses principaux déterminants, ainsi que la demande et l’offre de ressources naturelles et leurs principaux déterminants sont calculés de manière endogène.
Les variables qui ont une influence importante sur les questions analysées, mais qui ne sont que faiblement influencées par les questions analysées, sont exogènes. Par exemple, les cycles de pluie, les dons reçus, ou le taux de change sont déterminés de manière exogène. En outre, étant donné que l’iSDG se concentre sur les questions de développement à long terme, l’inflation et les taux d’intérêt sont également représentés de manière exogène. Pour des applications spécifiques à un pays, lorsque cela est justifié, ces variables peuvent être rendues endogènes dans le modèle.
Enfin, les variables qui sont en dehors du champ de l’analyse, qui n’ont pas d’effet quantifiable sur les questions analysées, ou qui ne sont pas susceptibles de changer sur l’horizon temporel considéré, ne sont pas explicitement représentées dans le modèle. Les exemples incluent les tremblements de terre, les questions ethniques, la diversité culturelle, etc. Notez que le fait que ces variables ne soient pas explicitement représentées dans le modèle ne signifie pas que leur effet sur le système est négligé, mais plutôt que leur effet est déjà intégré dans d’autres paramètres du modèle. En d’autres termes, les variables exclues sont simplement maintenues constantes dans l’analyse.
Niveau d’agrégation¶
Un autre aspect de la limite du modèle définit le niveau d’agrégation. Le modèle iSDG de base est conçu comme un modèle national et, d’un point de vue géographique, les données sont agrégées au niveau national. Toutes les variables représentent donc le total (ou la moyenne) national de leurs homologues du monde réel. Par exemple, la production agricole représente la production agricole totale du pays et n’est pas ventilée par région d’origine. Le taux d’alphabétisation représente la moyenne pour l’ensemble du pays, et il n’est pas désagrégé par province.
Bien que la désagrégation géographique ne soit pas utilisée dans l’iSDG, les principales variables sociales, économiques et environnementales sont décomposées en sous-composantes selon les besoins afin d’analyser les questions centrales. Par exemple, la population est divisée en 101 cohortes d’âge et 2 sexes, et la distinction âge-sexe est utilisée dans la plupart des indicateurs sociaux ; la production est divisée en industrie, services et agriculture, cette dernière étant à son tour divisée en cultures, pêche, élevage et sylviculture ; les terres sont divisées en forêts, terres agricoles, terres en jachère, terres urbaines et terres désertiques. Des détails complets sur le niveau d’agrégation de chaque variable sont fournis dans les sections individuelles de cette documentation
Limites géographiques¶
L’iSDG se concentre sur le pays spécifique analysé. Bien que le modèle puisse également aborder les impacts des développements dans le reste du monde (par exemple, les prix du pétrole, la croissance du PIB mondial) sur le pays, le modèle est centré sur les questions internes du pays. Le modèle peut donc répondre à la question de savoir ce qu’un pays peut faire pour contribuer à son propre progrès et à sa durabilité.
Le modèle détermine également les sorties du pays vers le reste du monde, par exemple les émissions de CO2. Cependant, l’hypothèse d’un petit pays est faite, et les performances du pays sont supposées ne pas avoir d’effet pertinent sur le reste du monde. Par exemple, les prix du pétrole sont généralement considérés comme exogènes, de même que les prix des autres produits de base, et un pic de la demande locale n’aurait pas d’effet sur les prix mondiaux. Cette hypothèse est généralement relâchée lorsque le pays analysé joue un rôle particulièrement important au niveau mondial en ce qui concerne l’une des questions analysées. Par exemple, lors de l’analyse des problèmes énergétiques aux États-Unis, les prix du pétrole sont considérés comme endogènes.
Horizon temporel¶
L’iSDG est conçu pour analyser les questions de développement à long terme. L’horizon temporel typique de la simulation commence en 2000 et s’étend jusqu’en 2030, mais il peut être raccourci ou prolongé d’un côté ou de l’autre pour s’adapter à l’analyse requise.
Le fait de commencer la simulation en 2000 garantit que, dans la plupart des cas, les tendances à long terme caractérisant les questions étudiées peuvent être pleinement observées et reproduites. La date de début de la simulation dépend toutefois fortement de la disponibilité des données, et doit souvent être ajustée à des périodes plus récentes, pour lesquelles les données nationales sont fiables.
Le fait de commencer la simulation en 2000 garantit que, dans la plupart des cas, les tendances à long terme caractérisant les questions étudiées peuvent être pleinement observées et reproduites. La date de début de la simulation dépend toutefois fortement de la disponibilité des données, et doit souvent être ajustée à des périodes plus récentes, pour lesquelles les données nationales sont fiables
